Bayvarol : traitement de rotation contre Varroa destructor
Bayvarol est considéré comme un traitement de « rotation », à alterner avec d’autres principes actifs pour lutter efficacement contre varroa.
4 à 6 semaines de traitement contre varroa
Bayvarol est un traitement contre varroa à base de fluméthrine. Il se présente sous la forme de lanières à placer dans la ruche, au cœur de la grappe d’abeilles.
Les lanières Bayvarol permettent de traiter les ruches contre varroa pendant 4 à 6 semaines. Ce temps de traitement relativement court permet le traitement des ruches soit au printemps avant la pose des hausses, soit en fin de saison apicole.
4 lanières pour plus de contacts avec les varroas
Chaque boite de Bayvarol contient 5 sachets de 4 lanières (= 20 lanières par boite). Le dosage correct est de 4 lanières par ruche de taille classique, à placer au cœur du couvain.
Pour connaître le dosage pour les ruchettes et ruches double corps, consultez la fiche pratique à télécharger ci-dessous.
Les 4 lanières favorisent un plus grand nombre de points de contact des abeilles (et donc des varroas) avec le principe actif.
Les crochets intégrés aux lanières Bayvarol et leur rigidité permettent également une insertion facile dans la ruche.
Bayvarol : traitement de rotation contre Varroa
Pas de gâchis avec Bayvarol
Grâce aux sachets individuels (un sachet de 4 lanières = une ruche), vous ouvrez uniquement le nombre de sachets de Bayvarol dont vous avez besoin pour votre traitement.
Vous pouvez ensuite conserver les autres sachets de la boite (non ouverts) pour de futurs traitements, jusqu’à 5 ans après la date de fabrication.
Bayvarol : un traitement de rotation contre Varroa destructor
La fluméthrine, principe actif utilisé dans Bayvarol, fait partie de la famille des pyréthrinoïdes. Bayvarol est un traitement très efficace1-2-3-4 quand il est utilisé ponctuellement dans les colonies sensibles à la fluméthrine. En d’autres termes, il ne doit pas être appliqué dans les colonies présentant une résistance à cet actif.
Mais qu’est-ce qu’une résistance ?
C’est la capacité du varroa à développer des mécanismes de protection envers une molécule, et donc à survivre à son application.5 Mais la résistance n’est pas nécessairement définitive. L’inversion de la résistance est possible après une période sans exposition à la molécule (période de réversion), au bout de laquelle les populations de varroas redeviennent à nouveau sensibles.6-7-8
C’est pour cela que la fluméthrine, tout comme le tau-fluvalinate, sont indiqués comme traitements dits de « rotation » contre le varroa. Ils sont à utiliser ponctuellement, en alternance avec d’autres molécules.
Présentation complète détaillant le mode d’action de Bayvarol, des conseils d’utilisation pour bien l’appliquer, et des résultats d’efficacité.
Un condensé d’informations en 6 pages pour découvrir le traitement Bayvarol (caractéristiques, efficacité, innocuité, résidus).
Fiche pratique « Comment utiliser Bayvarol » réunissant des conseils clés et un guide d’utilisation pas-à-pas de votre traitement.
Bayvarol : traitement de rotation contre varroa
Bayvarol est un traitement de rotation contre Varroa destructor enregistré en France depuis 2017, pourtant peu utilisé jusqu’à présent. Il représente pourtant un bon outil à intégrer à sa stratégie de lutte, dans le but d’alterner les principes actifs (molécules)
Références :
1 – Summary of the efficacy and safety of Bayvarol strips against Varroa destructor in two clinical studies in honeybees, Août 2017. Study ID 41823. Étude réalisée par Blacquière, Altreuther et Krieger en 2015. Étude menée aux Pays-Bas sur 10 colonies, avec 4 lanières de Bayvarol par ruche pendant 6 semaines. Différence statistiquement significative (p=0.0276). Dossier d’AMM.
2 – Summary of the efficacy and safety of Bayvarol strips against Varroa destructor in two clinical studies in honeybees, Août 2017. Study ID 41833. Étude réalisée par Braun et Hellmann (Klifovet) en 2015. Étude menée sur 65 colonies, avec 2 à 4 lanières par ruche pendant 6 semaines. Différence statistique non précisée. Dossier d’AMM.
3 – Bąk, B. E. A. T. A., Jerzy Wilde, and Maciej Siuda. « Efficiency of Varroa destructor management with medications used in Poland. » Med. Weter 69.12 (2013): 744. Étude comparative entre Bayvarol (98,8 %), Biowar (68,1 %), ApiLifeVar (71,7 %), Apiwarol (94,1 %), acide formique (54,2 %) et acide oxalique (92,8 %). Bayvarol a présenté l’efficacité la plus élevée parmi les autres traitements comparés. Étude menée sur 50 colonies, en conformité avec les instructions d’emploi. Différence statistique non précisée. Posologie et durée d’application non précisées, mais indiquées comme « conformes aux instructions d’utilisation ».
4 – Essai Clinique FNOSAD Bayvarol 2012 et 2013. Florentine Giraud, Jean-Marie Barbançon et Dorothée Ordonneau. Essai mené dans trois ruchers de trois départements français (total de 30 colonies), avec 4 lanières par ruche pendant 6 semaines.
5 – Martin, Stephen J. “Acaricide (pyrethroid) resistance in Varroa destructor.” Bee World 85.4 (2004): 67-69. Revue littéraire sur la résistance du varroa aux acaricides documentée par 25 études.
6 – Milani, Norberto. “The resistance of Varroa jacobsoni Oud. to acaricides.” Apidologie 30.2-3 (1999): 229-234. «La résistance chez les insectes ou les acariens est souvent associée à une baisse du coût d’adaptation [10], ce qui entraîne une diminution de la fréquence des allèles de résistance (réversion) lorsque la substance active n’est pas utilisée. Dans le cas de la souche italienne de V. jacobsoni résistante au fluvalinate, les premières données (Trouiller, communication personnelle ; Milani et Della Vedova, données non publiées) ont montré une lente diminution de la proportion d’acariens résistants.» [Traduction de l’anglais]
7 – Milani, Norberto, and Giorgio Della Vedova. “Decline in the proportion of mites resistant to fluvalinate in a population of Varroa destructor not treated with pyrethroids.” Apidologie 33.4 (2002): 417-422. Essai de sensibilité en laboratoire (CL50). Prélèvement de varroas provenant de 7 ruches localisées en Italie pendant plusieurs années consécutives. Pourcentage de survie à 200mg/kg observé tout au long des années. Réduction significative de la survie des acariens sur 3 ans sans traitement au fluvalinate. Recommandation basée sur une diminution significative par 10 du nombre d’acariens survivants (résistants) sur 3 ans.
8 – Hernández-Rodríguez, Carmen Sara, et al. “Resistance to amitraz in the parasitic honey bee mite Varroa destructor is associated with mutations in the β-adrenergic-like octopamine receptor.” bioRxiv (2021). Génotypage de varroas issus de plusieurs régions de France (détection de la mutation N87S) et comparaison avec efficacité terrain.
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Mentions légales :
BAYVAROL 3,6 MG LANIERE. Indication : Chez les abeilles : Diagnostic et traitement de la varroose due à des Varroa destructor sensibles à la fluméthrine. Contre-indications : Ne pas traiter en cas de résistance à la fluméthrine ou à tout autre pyréthroïde. Temps d’attente : Miel : zéro jour. Précautions d’emploi : Le port des gants ainsi que l’équipement de protection habituel est recommandé lors de l’utilisation du produit. Se laver les mains après la manipulation des lanières. Ne pas manger, boire ou fumer pendant l’utilisation du produit. V0720.
Bayvarol est un médicament vétérinaire. Lire attentivement la notice avant utilisation. Demandez conseil à votre vétérinaire ou pharmacien. En cas de persistance des signes cliniques, adressez-vous à votre vétérinaire. AP2022/3386
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